Dissection de l’aorte

La dissection aortique qui touche l’aorte thoracique descendante est une déchirure de la paroi aortique brutale, le plus souvent en lien avec une hypertension artérielle méconnue. Le sang passe alors à la fois dans la lumière habituelle de l’artère.

Comme pour les anvrysmes “classiques” de l’aorte, notre service de chirurgie vasculaire, au CHU de Nantes, est centre recours régional dans la prise en charge de cette pathologie, offrant le plateau technique et l’expertise médico-chirurgicale requise.

Cette pathologie peut etre fatale lors de l’évènement et nécessite une prise en charge urgente dans un centre spécialisé permettant d’offrir l’ensemble de la prise en charge. L’urgence est de diminuer la pression artèrielle dans une unité de surveillance intensive et de prendre en charge la douleur.

Lorsqu’il existe une complication associée à cette dissection (un organe vital n’est plus vascularisé, l’aorte est rompue ou menace de se rompre), alors le traitement passe par la mise en place d’une endoprothèse thoracique par voie fémorale à travers la peau. Le but est de recouvrir la déchirure et de renforcer l’artère de l’intérieur.

Après une dissection de l’aorte, tout patient nécessite une prise en charge optimum cardiovasculaire, comprenant un suivi cardiologique régulier en ville et un bilan complet en hôpital de jour au CHU de Nantes et, si nécessaire, une consultation dédiée à l’équilibre de la tension artérielle.

L’évolution dans les mois et les années qui suivent se fait dans 50% des cas vers une dilatation de la paroi de l’aorte qui est déchirée en raison de sa plus grande fragilité. C’est ce que l’on appelle une dégénéresence “anévrysmale”. Une surveillance par scanner ou IRM est donc impérative . En cas de dilatation trop importante, le patient est exposé au risque de rupture d’anévrysme souvent fatal. Pour éviter cela, on propose au patient une réparation le plus souvent “endovasculaire” mini-invasive pour renforcer l’aorte de l’intérieur à l’aide d’une prothèse.